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Le portrait du mois d'#Octobre

Jeudi 15 octobre 2020

Rencontre avec Ghislaine PROFIT – Habitante de la commune de Courtagnon et engagée pour la préservation de la faune et la flore en Montagne de Reims
 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Ghislaine Profit, j’habite Courtagnon depuis 1983, c’est un endroit de rêve pour les amoureux de la nature, comme moi. Je suis refuge LPO depuis peu, en effet ici la vie sauvage s’invite dans notre quotidien.
J’aime profiter de cet endroit paisible pour m’occuper de mes animaux, des oiseaux, des ruches, pour me balader et y entreprendre de nombreux projets.


Parlez-nous un peu de votre parcours ?
J’ai toujours aimé observer la nature et cultiver un lien très fort avec elle. Plus jeune, je vivais dans un village, où il y avait des bois tout autour, à Berru. J’aimais m’y balader et y ramasser des morilles avec ma mère et mes oncles.
J’aidais aussi beaucoup mes parents dans le travail de la vigne et je me souviens que j’aillais régulièrement cueillir du tilleul sauvage pour faire des infusions. A cette époque on ne le consommait pas en sachet!
Après une carrière d’infirmière, je profite aujourd’hui de ma retraite entre la Montagne de Reims et l’Ardèche, que j’affectionne beaucoup. Je consacre mon temps libre à l’entretien de mon jardin, je m’occupe de mes animaux et je m’initie à de nombreuses activités comme la vannerie. J’ai ainsi rejoint une association à Chigny-les-Roses « L’atelier de vannerie » pour me former à cette technique. Amateurs et formateurs s’y retrouvent pour passer d’agréables moments et se perfectionner en fabriquant de toute sorte d’objets en osier ou en rotin : des paniers, des nichoirs à oiseaux, des mallettes, des corbeilles, …
Je m’investis aussi dans la vie locale et communale. Ainsi, avec le soutien de madame le Maire, j’ai proposé la mise en place d’une gestion plus durable des espaces verts au sein de la commune. J’ai proposé l’arrêt total de pesticides et de désherbants, en utilisant à la place des plats de bande de petites fleurs. Depuis, les agents communaux ont modifié leurs pratiques, cela me fait très plaisir.
 

Quels sont vos liens avec le Parc ?
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims a sollicité la commune de Courtagnon pour porter le projet « Atlas de la Biodiversité » au niveau territorial. A cette époque, mon mari était conseiller municipal. Quand j’ai compris que ma commune pouvait s’inscrire à l’Atlas, je me suis rendue au conseil et je me suis portée volontaire pour être la référente de Courtagnon. J’ai tout de suite vu le potentiel de ce village.
Marie Zelazny (Chargée d’étude Atlas de la biodiversité au Parc) a pour mission de dresser un inventaire de la faune et de la flore sur 18 communes du Parc. Ensemble, nous avons organisé des sorties natures avec des bénévoles pour écouter les jeunes chevêches, mené un gros travail de prospection et de référencement des oiseaux, et d’espèces spécifiques de notre territoire comme les écrevisses à pattes blanches et le sonneur à ventre jaune.
Marie me conseille aussi dans l’aménagement dans mon jardin. Elle m’a aidée sur la création d’une mare et l’installation de perchoirs à chouettes. Et de fil en aiguille, au vu de tous ces aménagements et de cet investissement, Marie m’a donné l’idée de faire de mon jardin un refuge LPO.
Pour être refuge LPO, on doit s’engager sur une charte qui nous amène à ne plus traiter son jardin et à nourrir les oiseaux l’hiver.
J’affiche fièrement cette enseigne sur le portail de mon domicile. C’est toujours un plaisir de partager mes convictions, surtout avec mes petits-enfants.
A présent j’aborde de nouvelles missions, j’ai été désignée Délégué au Parc naturel régional de la montagne de Reims.

Quel est votre endroit préféré en Montagne de Reims ?
Je vais vous répondre Courtagnon, en toute objectivité! C’est un endroit où je me sens bien et qui est idéal pour se ressourcer.
Ce que je préfère, c’est me balader sur le sentier du Cadran, mais au lieu de redescendre sur Courtagnon, je vous conseille d’aller plus loin, en direction de Nanteuil. Ce chemin est beaucoup moins fréquenté et plus préservé, avec vue sur d’anciennes carrières d’extraction de pierres meulières, lieudit « Le Gros Mont ». La végétation est différente, peu exploité et donc plus sauvage!